Le 10 juin 2022


TRIO

avec Jacqueline Gainon, Mona Laure Millet & Anne-Laure Wuillai

Exposition dans un jardin privé en présence des artistes & concert du Trio Femina

Jacqueline Gainon

Ne parlez surtout pas à Jacqueline Gainon d’ordinateur, d’informatique, de vidéo, d’installation ou de performance : « Ce n’est pas mon truc », dit-elle. Son « truc », c’est la peinture. Et ce depuis le début. Née à Nice en 1951, elle fait l’École des Beaux-Arts de Marseille en 1970, puis l’École des Beaux-Arts de Paris en 1977. Une formation « classique », certains diront « académique ». Et pourtant, à sa sortie de l’École, Jacqueline surprend son monde. Jacqueline peint. Encore et toujours. Autant dire que les débats sur la mort de la peinture la font sourire. Plus que jamais, elle croit à la puissance des couleurs et de la matière. « Le sujet m’importe peu, dit-elle, c’est un prétexte à peindre… Il y en a qui se servent de photos, d’images qu’ils ont vues à la télé. Ils les recopient puis ils les peignent. Pour moi, c’est du coloriage, ça ne m’intéresse pas. La peinture, c’est un format, de la matière, des couleurs qu’il faut organiser sur la toile. Ce sont des problèmes plutôt classiques, mais c’est difficile à résoudre. Quand j’attaque une toile, je n’ai pas d’idée préconçue. Les idées viennent en peignant. » Peindre, pour Jacqueline, est un long processus. Elle essaye, recommence, repeint.Réminiscences, échos, reflets de tableaux célèbres, Jacqueline reprend des thèmes traditionnels, les rejoue au présent, leur donne une incroyable modernité. Grâce à son art sensible et profond, la peinture, loin d’être dépassée, réaffirme avec force son actualité.

https://www.jacqueline-gainon.com


Mona Laure Millet

La Ligne, le fil conducteur. L’axe des recherches de Mona Laure Millet se situe dans les rapports ambigus que nous entretenons avec notre environnement. Elle interroge une frontière entre le stable et l’instable, entre le permanent et le précaire, l’ordre et le chaos, le vide et le plein. Un espace transitoire, presque hors d’atteinte, se jouant de la pesanteur, de la lumière et de ses ombres. Ce fil, cette ligne, est pensée comme une réécriture de l’espace, dont le système aléatoire et autonome circule comme une tentative de stabilisation. Ainsi, dans cette apesanteur du plein, vient se nicher une idée apaisée du vide.

Ses œuvres 100% abstraites occupent, aujourd’hui, totalement l’esprit concentré, un brin opiniâtre de notre Pénélope. « Mes anciens travaux, les bétons, s’articulaient autour de l’identification du corps, en tant qu’espace de mémoire et de transformation. En toute logique ils m’ont conduite à m’interroger sur l’idée d’un corps collectif, c’est-à-dire le rapport que nous entretenons avec notre environnement : un territoire en constante expansion. Plutôt qu’une masse ou un volume défini, je cherche à partir d’un point ou d’une ligne, d’un carré ou d’un cercle, à faire apparaître une sorte de topologie ; un processus plutôt qu’une œuvre, un fragment de cet espace continu mais non contenu. J’aime beaucoup l’idée d’un système aléatoire et autonome, qui, à partir d’une seule information construit une complexité jusqu’alors invisible, en brouillant les repères spatio-temporels. »

Pour seuls outils : deux à trois pinces selon les sections d’acier à sectionner, pincer etc. perpétuelle dans lequel nous évoluons, bâtissons nos abris, nous renvoie à notre précarité humaine.


Anne-Laure Wuillai

Née en 1987 à Versailles, Anne-Laure Wuillai est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (2014). Artiste résidente à La Station, elle vit et travaille à Nice.
Anne-Laure Wuillai utilise son propre corps comme un étalon de mesure, à l’origine d’une réflexion sur les cadres qui régissent notre perception. Elle repère les lignes et les grilles qui rythment, organisent nos mouvements et déplacements. Elle opère sur les structures quotidiennes qui ordonnent nos vies, calquant ses gestes sur des repères pré-construits, des gabarits, des cadres et des cases établies, … afin de redonner sa place à l’humain.
Les objets banals qu’elle installe sont autant de défis à notre corps, c’est-à-dire à ce qui regarde mais qui est aussi regardé, à ce qui voit mais ne se voit pas. Jouant avec les normes et le normatif, elle trace le paradoxe de notre présence au monde, une présence tiraillée entre la liberté et la contrainte, le moi et l’autre.

L’eau dans tous ses états .Souvent le monde du silence se confond à l’idée de l’eau, lorsque les profondeurs de la mer résonnent du vertige de l’impensable et de l’indicible. L’eau, dans tous ses états, demeure cet élément insaisissable, mobile, transparent et pourtant si primordial quand toute vie y trouve sa source. […]
Ce rêve, cet idéal, cet impossible que l’eau porte en elle-même, c’est aussi cette quête à laquelle Anne-Laure Wuillai s’adonne. […] Explorer son concept, en saisir la globalité plutôt que de la percevoir d’un point de vue partiel, voici l’enjeu d’un travail qui stupéfie par son intelligence et sa perfection formelle. L’eau n’est pas ici représentée, elle est recueillie, traitée, expérimentée pour que l’artiste puisse en énoncer les qualités les plus subtiles. Et voici que face à cette œuvre, nous saisissons cet élément tel qu’il apparaît tour à tour dans son immédiateté, son immobilité ou par le mouvement des vagues, dans son absence absolue de couleur comme dans la profondeur d’un bleu qui nous aspire jusqu’au ciel. … (Michel Gathier)

http://www.annelaure-wuillai.com/


le Trio Femina avec Nelly Fourcade, pianiste, Valérie Marret, soprano et Géraldine Mélac, mezzo-soprano


Information & Details

Pour plus d’information, merci de nous contacter au contact@rivierartevents.com

Facebook
Instagram